- Goût
- Difficulté
- Préparation
- 15 minutes
- Auteur
- Nathalie Preudhomme
TUSSILAGE- A.Brouwers - Cuisine sauvage - CC BY SA
TUSSILAGE-Bertrand BUI [CC BY-SA 2.0 FR], via Tela Botanica
FEUILLE-Bertrand BUI [CC BY-SA 2.0 FR], via Tela Botanica
FLEURS TUSSILAGE - A.Brouwers - Cuisine sauvage - CC BY SA
BOURGEON-François MEIGNANT [CC BY-SA 2.0 FR], via Tela Botanica
AIGRETTES-Mathieu MENAND [CC BY-SA 2.0 FR], via Tela Botanica
FLEURS2 - A.Brouwers - Cuisine sauvage - CC BY SA
TUSSILAGE- A.Brouwers - Cuisine sauvage - CC BY SA
TUSSILAGE- A.Brouwers - Cuisine sauvage - CC BY SA
TIGE TUSSILAGE- A.Brouwers - Cuisine sauvage - CC BY SA
Identification rapide
| Élements clefs | Identification |
|---|---|
| Milieux |
Plante pionnière: sur sols pertubés, galets, dunes, falaises érodées, berges des cours d’eau, friches, éboulis. Egalement présente sur les sols ruisselants tourbeux, lisières forestières humides, chemins, etc. |
| Fréquence |
Commun |
| Apparence générale |
Fleurs jaunes semblables à celles du pissenlit sur une tige dressée, charnue et écailleuse dès le mois de février. Les feuilles sortent directement du sol: elles sont grandes, cordées (en forme de cœur), de consistance caoutchouteuse et blanchâtre dessous |
| Herbacé / ligneux |
Herbacé |
| Taille |
Hampes florales d’une quinzaine de centimètres. Feuilles entre 20 et 30 centimètres de diamètre |
| Port / Tige |
Les tiges apparaissent bien avant les feuilles, à la fin de l’hiver. Ce sont des hampes florales dressées, habituellement d’une quinzaine de centimètres (leur taille peut varier entre 8 et 20 cm). Elles sont rougeâtres, couvertes d’écailles charnues, et portent un unique capitule. |
| Feuilles |
Les feuilles sortent bien après la floraison. Elles mesurent entre 20 et 30 cm de diamètre, sont vertes clair dessus et blanches-tomenteuses (couvertes de poils fins) dessous, cordées (en forme de coeur) à la base, avec des lobes peu profonds bordés de petites dents noirâtres. Les feuilles sortent directement du sol avec un long pétiole, dont le limbe est aussi large que long. |
| Fleurs |
Fleurs d’un jaune d’or. Comme les pissenlit, elles sont rassemblées en capitules uniques au sommet des tiges (15 à 35 mm de diamètre). Elles se retrouvent sous forme de tubes au centre du capitule, et en languettes étroites sur le pourtour. |
| Fruits |
Comme le pissenlit toujours, les fleurs du tussilage se transforment en akènes bruns munis d’une aigrette blanche |
| Racine |
Plante rhizomateuse: son rhizome est épais, ramifié, aromatique et propage la plante |
| Pilosité générale |
Dessous des feuilles duveteux/cotonneux |
| Divers |
Forme des rosettes |
| Odeur |
Les fleurs et la tige brisée ont une légère et fraiche odeur de poivre. |
| Saveur |
Les fleurs ont une agréable saveur aromatique. Pétioles et pédoncules sont juteux et légèrement sucrés. |
| Cycle et floraison |
Plante vivace dont les fleurs et les tiges apparaissent avant les feuilles, à la sortie de l’hiver. Les fleurs sont visibles de février à mai. |
| Distribution |
Toute l’Europe (sauf l’extrême nord), Canada, Etats-Unis |
| Statut |
Non préoccupant en Europe. Non-évalué à l’échelle mondiale |
| Ecologie |
| Élements clefs | Identification |
|---|---|
| Nom scientifique | Tussilago Farfara L. 1753 |
| Famille | Astéracées (Asteraceae) |
| Noms vernaculaires |
Pas d’âne (allusion à la forme de sabot de ses feuilles) |
| Etymologie |
« Tussilago » provient du latin tussis (« toux ») et de agere (« chasser »), ce qui est une allusion à ses vertus médicinales émollientes et expectorantes. |
| Classification |
| Élements clefs | Identification |
|---|---|
| Appréciation générale |
Les fleurs, les feuilles, et la tige se mangent. Elles ont une agréable saveur aromatique, et on les consomme crues comme cuites. |
| Mise en garde |
Le tussilage contient des alcaloïdes pyrrolizidiniques, qui seraient hépatotoxiques sur le long terme. Dans certains pays, il est même interdit en tant que plante médicinale. |
| Parties utilisées | |
| Fleurs | Saveur aromatique, peuvent s’ajouter crues aux salades, ou peuvent être cuites à la vapeur, à l’eau, ou sautées à la poêle |
| Tiges | Juteuses et fraîches, elles peuvent se déguster tels quels (éventuellement en retirant les écailles). Elles peuvent également être cuites à la vapeur, à l’eau, ou sautées à la poêle |
| Feuilles | Les très jeunes feuillent peuvent se consommer crues avec leur pétiole, qui est juteux, aromatique et légèrement sucré. Les feuilles plus âgées devront être cuites longuement, car elles deviennent vite caoutchouteuses. Même plus âgées, elles restent un bon légume à la saveur marquée. Les Indiens d’Amérique du Nord les faisaient sécher puis brûler, pour les utiliser comme succédané de sel (pauvres en sodium et riches en potassium) |
| Confusions possibles | |
| Feuilles de plusieurs adénostyles (Adenostyles spp.) et pétasites (Petasites spp.) | Leurs feuilles ont en contour généralement en forme de rein ou arrondi, et non en forme de coeur. De plus, les dents du bord du limbe sont plus nombreuse, étroites et aiguës. Une confusion ne serait cependant pas grave, car ni les adénostyles ni les pétasites ne sont connus pour être toxiques |
| Remarque générale | Lorsqu’il est en fleur, on ne peut pas confondre le tussilage |
Récolter les fleurs à la fin d’hiver, puis les feuilles pendant tout le printemps. Les feuilles sont à utiliser fraîches, mais les fleurs peuvent également être consommées sèches. Les faire sécher dans une pièce saine, sombre et bien ventilée. Lorsqu’elles sont sèches, ranger dans un bocal hermétique.
Les feuilles renferment du mucilage, du tanin, une résine, une essence aromatique, de l’inuline, de la vitamine C, des sels minéreux et une substance antibiotique.
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