‘Ressource disponible’, ‘potentiel de développement’, packaging, marketing, exportation,… La nature sauvage serait-elle devenue la nouvelle manne commerciale ?
Si l’idée de commercialiser des plantes sauvages ne semble pas bien méchante voire séduisante, elle est toutefois caractéristique de l’avancée vers une marchandisation globale de tout ce qui peut l’être. L’une des dernières ressources encore gratuite et accessible à tous devient donc progressivement un ‘potentiel à exploiter’, avec tout le cortège habituel qui l’accompagne (emballage-transport-déchets, monétisation & inégalité face à l’achat…). Malgré des contours séduisants (nourriture saine et locale), faut-il donc se réjouir de la démarche de cette ‘association québécoise pour la commercialisation des produits forestiers’ ? Chacun se fera son avis.
Ironie, c’est précisément du Canada que nous vient Wade Davis, cet anthropologue qui a dit « Le rôle ultime de l’ethnobotanique (= étude des plantes utiles à l’homme) n’est pas d’identifier de nouveaux produits utiles au monde moderne, mais plutôt de promouvoir une façon profondément différente de vivre notre relation à la nature ».
Bien sûr, les cueillettes peuvent être respectueuses et le pillage évité. Mais en commercialisant des plantes sauvages, ne passons-nous pas à côté d’une opportunité qui nous était offerte : celle de retrouver un peu de lien à la nature, de retrouver une part de souveraineté alimentaire et de rompre avec un système marchand global qui a désormais montré ses limites …?
Pour tendre par vous-même vers un peu plus d’autonomie alimentaire, il est possible de courir les bois plutôt que les magasins ! (Et si vous avez besoin d’infos pour reconnaître et cuisiner ces plantes sauvages, bienvenue sur la page Facebook de Cuisine sauvage ou sur www.cuisinesauvage.org, un site frais et gourmand où le partage est de mise puisqu’il est collaboratif et libre de droits).
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