Plante du mois : sureau hièble (TOXIQUE !)

Ce mois-ci, nous vous présentons une PLANTE TOXIQUE ! Car connaître les plantes comestibles c’est aussi connaître leurs apparentées toxiques. Dans cette idée et dans un esprit de pédagogie, nous avons accueilli quelques-unes d’entre elles dans notre Jardin des comestibles (Namur). Le sureau hièble en est un exemple.

Les baies de sureau noir (Sambucus nigra – baies comestibles après cuisson) commencent à apparaître. Afin d’éviter toute confusion avec le sureau hièble (Sambucus ebulus), voici quelques clés d’identification de ce sureau toxique :

• Les fleurs : l’inflorescence est composée de fleurs blanches en corymbe dressé vers le ciel (tout comme pour le sureau noir). Les anthères sont de couleur rose-rouge à violacée (alors qu’elles sont jaunes chez le sureau noir).
• Les fruits : si les baies sont d’un noir identique à celles du sureau noir avec des ramifications rougeâtres, le corymbe de baies reste dressé vers le ciel. Le sureau noir a, quant à lui, des corymbes de baies noires pendants vers le sol.
• Les feuilles : elles sont opposées, oblongues-lancéolées avec un nombre de folioles (7 à 13) plus importants que pour le sureau noir (5 à 7).
• Tige : Cette plante est une herbacée (contrairement au sureau noir qui est ligneux) et pousse en colonie. La tige est dressée, robuste et sillonnée. Tout comme pour le sureau noir, il y a une moelle blanche à l’intérieur.

En résumé, si le corymbe de baies noires reste dressé, si les fleurs ont des anthères roses-rouges à violacées, si les feuilles sont composées de 7 à 13 folioles et s’il s’agit d’une herbacée ; passez votre chemin.

Quel que soit la situation, notre devise est : « en cas de doute, abstenez-vous ! ».

Retrouvez le tableau comparatif des fleurs des 3 sureaux et celui des baies ICI. Pour découvrir la fiche plante du sureau dont les fleurs et les baies sont consommées (après cuisson) > cliquez ICI.

N.B. : Respectez la biodiversité > Gardez à l’esprit que les termes ‘comestibles’ ou ‘toxiques’ sont très réducteurs (car anthropocentrés) et ne témoignent en aucun cas de la ‘valeur’ des plantes. En d’autres mots: comestibles ou non, respectez-les toutes !