Plaidoyer pour le lierre grimpant
Une fois n’est pas coutume, c’est d’une plante toxique dont nous vous parlerons cette fois : le lierre grimpant (Hedera helix, du latin haerere : « être attaché »)
Précisons d’emblée que cette liane arborescente connue de tous n’a rien en commun avec le Lierre « rampant » (Glechoma hederacea), lequel présente quant à lui des intérêts culinaires.
On s’abstiendra d’utiliser le lierre grimpant en cuisine donc, sous peine de troubles digestifs, nerveux et respiratoires.
Pour autant, la plante ne manque pas d’attraits : les feuilles appliquées en usage externe ont un effet vasoconstricteur et anticellulitique. Macérées, elles sont également utilisées pour créer un savon de lessive naturel, du fait de la présence de saponines (voir recette ci-dessous).
Mais le lierre n’est pas utile qu’à l’homme, il est également très utile à la biodiversité : son cycle phénologique étant décalé par rapport à la plupart des autres végétaux (on dit que le lierre est deux saisons ‘en retard’), il offre une ressource à contretemps : des fleurs en automne bien utiles aux pollinisateurs ; et des fruits à la fin de l’hiver bien utiles aux oiseaux quand la nature se montre moins généreuse …
Enfin, son couvert sert de refuge à de nombreux animaux, tant sur les arbres ou sur les murs (insectes, oiseaux, chauves souris,…) qu’au sol où il déploie un important couvert.
Bref, autant de raisons de l’accueillir (ou de le laisser vivre) au jardin !
Photo : A. Brouwers
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