Le ‘plaque-madame’, vous connaissez ?
Le terme désigne ces sphères crochues que vous avez certainement déjà lancées par malice sur un ami lors d’une balade pour qu’elles s’accrochent à ses vêtements (voir photo).
Il s’agit des inflorescences de la Grande bardane (Arctium lappa), dont les bractées se terminent par un apex crochu agissant tel un velcro.
Cette astéracée se repère aisément grâce à ces sphères (également appelées ‘boutons de soldat’) mais également du fait de sa grande taille (facilement 1m50) et de ses larges feuilles (jusqu’à 40cm) longuement pétiolées. Les capitules présentent des fleurs tubulaires assez discrètes, allant du rose au pourpre.
Les racines de la bardane ont un goût doux et légèrement sucré dû à leur teneur en inuline (sucre de fructose). Leur consommation est connue dans le régime macrobiotique, ainsi qu’au Japon. Ses jeunes tiges sont croquantes et juteuses. Les autres parties de la plante sont plus amères (voire très amères !).
Attention : avant de récolter des racines de bardane, le cueilleur s’assurera de l’abondance de la plante sur le lieu de récolte pour éviter tout pillage néfaste à la population, de surcroit vu la rareté de certaines espèces. Par ailleurs, les bardanes poussent régulièrement dans les friches et autres milieux liés à la présence de l’homme. Les racines peuvent alors accumuler des toxines comme des métaux lourds.
Il n’est pas rare de la retrouver cultivée dans des sols meubles, où sa racine est plus facile à extraire.
Vous retrouverez cette plante bisannuelle sur les friches, bords de champs, lisières et ripisylves (= formations végétales des bords de cours d’eau). L’espèce est héliophile, c’est-à-dire qu’elle affectionne des biotopes ensoleillés.
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Photos : M. Portas/JL. Gorremans – TelaBotanica – CC BY SA + Wikipédia
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