Petit, qui n’a pas entendu cette sempiternelle injonction « Mange tes épinards … pour être fort comme Popeye ! ». Cependant, après analyse de leur teneur en fer, les épinards n’en sont pas si bien pourvus (ils en contiennent nettement moins que les légumineuses, ou même les algues !).
Vous souhaitez avoir les biceps du célèbre marin renfrogné ? Orientez plutôt votre choix vers le galinsoga. Quésako ?
Le galinsoga cilié ou velu (Galinsoga quadriradiata) est une petite plante annuelle (60 cm maximum), fleurissant de juin jusqu’au premières gelées, et qui est originaire d’Amérique du Sud, tout comme son cousin le galinsoga à petites fleurs (Galinsoga parviflora). Tels le pissenlit ou la tanaisie, ils font partie de la famille des Asteraceae. Ils ont par contre la fâcheuse tendance à remplir l’espace, poussant spontanément et abondamment en milieux rudéralisés comme les cultures maraîchères … où ils sont considérés comme envahissants. Il ne semble pas qu’il y ait actuellement d’impact significatif sur les milieux naturels.
L’idée n’est donc pas de chercher à le semer dans votre potager mais de récolter des individus dans la nature … et de les passer à la casserole !
Les galinsogas ont des feuilles opposées, ovales à davantage lancéolées vers le sommet de la plante, et bordées de petites dents. Le cilié, plus commun chez nous que son confrère, a comme son nom l’indique une tige et des feuilles poilues. Ses fruits sont des akènes (= fruits secs indéhiscents à une seule graine) allongés, quadrangulaires (d’où l’adjectif latin quadriradiata) et surmontés d’une jolie aigrette.
En tant qu’astéracée, le galinsoga possède des fleurs tubulées et ligulées disposées en capitule. Les premières, jaunes au centre ; les secondes, 4 à 6 de couleur blanche et tridentées sur le pourtour.
Légume emblématique du repas national colombien appelé ajiaco, le galinsoga se consomme communément cuit, à la façon des épinards. Son goût musqué rappelle celui du topinambour ou de l’artichaut. Mais on peut aussi le consommer en soupe ou en salade.
Outre pour le fer, cette plante est très intéressante de par sa composition riche en potassium, calcium, magnésium, vitamines A et C et manganèse (nutriment essentiel dans le métabolisme des sucres et des graisses).
Dorénavant, peut-être entendra-t-on davantage à table « Termine ton galinsoga ! » (en se rappelant que les enfants ont leurs propres goûts et qu’il ne sert à rien de les forcer 😉 ).
Découvrez la fiche botanique complète du galinsoga cilié sur notre site
Photos : Tela-Batonica (J-J. Houdré et J. Maréchal [CC BY-SA 2.0 FR]), placé sous licence Creative Commons, tout comme l’ensemble des productions de Cuisine sauvage.
Commentaires Afficher